L’église de Saint-Estèphe

Historique

L’abbé Marc-Antoine Lalanne (1715 -1791), demeuré célèbre par son zèle aspostolique, fut nommé curé Saint-Estèphe en 1751 et décida d’ériger pour ses fidèles un édifice aussi noble que possible. Il reconstruit donc entièrement l’église à partir de 1764 sur les murs de la vieille église romane qui date environ du XIème siècle et dont on peut voir à l’extérieur les vieilles ouvertures. Il la fit somptueusement orner (retables, tableaux, mobilier, etc…) au point d’en faire un des plus beaux ensembles que l’art religieux du XVIIIème siècle ait produits en Gironde.

De nouveaux travaux eurent lieu en 1843, puis vers 1855 l’architecte Duphot édifia le clocher actuel.

Enfin l’installation des stalles (fin XIXème siècle) et des orgues (1892) vint compléter le décor intérieur.

Description

L église se compose d’une nef à transept, terminée par une abside polygonale et précédée, côté ouest, d’un avant-corps à fronton triangulaire, surmonté d’un haut clocher carré. Un lanterneau coiffe ce clocher aux baies décorées de balustres (baies géminées étage).

Les murs de la nef, du transept, de l’abside, sont dépouillés et simplement percés de fenêtres à sommet cintré. Le contraste est grand par rapport à la somptuosité du décor intérieur : la nef, unique et large, encadrée d’une tribune jusqu’au transept, est couverte d’un lambris peint en anse de panier. Les voûtes du chœur et du transept en pierre sont recouvertes de peintures et de stucs.

L’énorme retable central (baroque roman) encadré d’ailes couronnées de balustres aux colonnes corinthiennes de marbre rouge veiné de blanc, est coiffé de volutes renversées couvertes de palmes dorées supportant un baldaquin qui abrite l’Agneau mystique entouré d’angelots. Il est étendu sur une croix et au-dessus, un ange tient le libre où se trouvent inscrites en lettres d’or les paroles : vidi agnum tamquam accisum. Le tableau central (classé) du peintre bordelais Pierre Lacour, figurant la lapidation de Saint Etienne, patron de la paroisse, se raccorde par une agrafe rocaille à une gloire qui la surmonte. Tableaux des ailes : Saint François de Sales (nord) et Saint Jean-François Régis (sud).

La chaire en marbre rouge et gris est richement ouvragée, comme le sont aussi les confessionnaux, le chemin de Croix, sur fond or et dans le baptistère, le tableau en stuc du baptême de Jésus par Jean Baptiste dans les eaux du Jourdain.

De hautes grilles de fer forgé séparent de la nef les chapelles du transept, décorées de deux retables à colonnes de marbre rouge encadrant un tableau et coiffées d’un lourd entablement. Retable sud : dédié à Saint Clément 1er, dont la présence s’explique par le patronage qu’il exerçait sur les bateliers, fort nombreux autrefois dans la paroisse.

Retable nord : dédié à la vierge, avec un tableau de l’Annonciation d’une grande beauté. A côté, un beau portrait de Sainte Radegonde, reine de France (520-587) fort populaire dans tout le Médoc où, d’après une tradition ancienne, elle aurait souvent séjourné.

Les vitraux, les lustres et leurs cristaux à facettes inondent l’église de lumière.

En dernier, en 1892, une belle tribune sur piliers fut édifiée pour recevoir les orgues Wenner construites par le maître Maille et dont le buffet en bois de Nerva abrite une forêt de 884 tuvaux en vieil étain anglais.

Vous pouvez avoir plus d’information sur l’église de Saint-Estèphe en contactant L’ Association Les Amis du Patrimoine.


Portfolio

Le clocher de l'église Détail du clocher Détail du clocher Mécanisme horlogerie de l'église Mécanisme du clocher Détail de la cloche Vue intérieure de l'église Vue intérieure Vue intérieure Vue de l'autel Détail de l'autel Détail de l'autel Détail du choeur Intérieur de l'église L'orgue Concert à l'église

L’orgue de Saint-Estephe
Souscription publique

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