Patrimoine

Le patrimoine architectural

La commune de Saint-Estèphe possède un patrimoine architectural reconnu. Outre les nombreux châteaux connus mondialement, l’église de Saint-Estèphe mérite une visite.
Vous pouvez avoir plus d’information sur le patrimoine de la commune en contactant l’Association Les Amis du Patrimoine.

Le cimetière

« On se trouve en face d’œuvres qui ne sont pas issues des sources les plus profondes du pays, mais inspirées par un art officiel patronné par des mandarins et leurs élèves. »
C’est ainsi que Gaston Leroux (1854-1942) qui a signé trois monuments en Médoc (Saint-Estèphe, Saint-Laurent et Pauillac) fut le sculpteur officiel de la ville de Bordeaux, professeur de statuaires et directeur de l’école des beaux-arts.

Inauguration du monument aux morts de Saint-Estèphe.
Délibération du conseil municipal du 15 janvier 1922 « Dimanche 12 février 1922, messe commémorative à laquelle toute la population est invitée. Devant l’église, formation du cortège et départ dans l’ordre suivant : enfants des écoles, pupilles et orphelins, fanfare de Lesparre, familles des morts, croix rouge, mutilés et blessés, société « Les camarades de combat », société « Les vétérans », militaires en permission, municipalité, union sportive, société « Les Cabernets », clergé, population. Au cimetière ; bénédiction du monument. Appel des soldats morts. Inauguration. Le conseil municipal compte sur le patriotisme de la population. » On ne parle pas de banquet, ils eurent lieu pourtant, à Vertheuil par exemple. « Après un brin d’émotion passagère, la fête ». les historiens diront que le « Mort pour la France » représenté après chaque nom correspond à l’Amen du culte chrétien et que la minute de silence est « la forme laïcisée de la prière… ».

Le Mausolée du cimetière de Saint-Estèphe
Près du cénotaphe en marbre blanc élevé aux « enfants » de la commune dans le cimetière, se trouve, comme en négatif, un sombre mausolée de ciment gris qui renferme 187 caissettes de soldats mort pour la France en 14-18.
Ils étaient Malgaches, Indochinois, Africains et dormant au cimetière du Lazaret lorsqu’on les a dérangés avant la Seconde guerre mondiale pour réaménager les terrains de la Shell. Dans l’au-delà, pas d’apartheid, le responsable du cimetière entretient avec respect leur sépulture.

La Porte du cimetière aujourd’hui
La rénovation de ce monument unique est rendue nécessaire aujourd’hui à cause principalement des arbres dont les racines soulèvent l’édifice, année après année.

L'église St Étienne

L’église de Saint-Estèphe, avec son intérieur richement décoré constitue un des plus beaux ensembles baroques que l’art religieux du XVIIIème siècle ait produit en Gironde et témoigne du rayonnement et de la richesse de la paroisse dans ce siècle de Lumières.

Une histoire riche :
L’abbé Marc-Antoine Lalanne (1715-1791) débuta sa carrière Saint-Estèphe en 1741. Il fit de Saint-Estèphe une paroisse modèle. Il fit construire l’église actuelle en 1764 sur les murs de la vieille église romane du XIème siècle et dont on peut voir à l’extérieur les vieilles ouvertures.

Vers 1855, l’architecte Duphot édifia le clocher actuel. L’installation des talles (fin XIXème ) et des orgues (1892) vint compléter le décor intérieur.

Un patrimoine précieux :
L’église se compose d’une nef à transept, terminée par une abside polygonale et précédée, côté ouest, d’un avant-corps à fronton triangulaire, surmonté d’un haut clocher carré. Un lanterneau coiffe ce clocher aux baies décorées de balustres (baies géminées étage).

Les murs de la nef, du transept, de l’abside, sont dépouillés et simplement percés de fenêtres à sommet cintré. Le contraste est grand par rapport à la somptuosité du décor intérieur : la nef, unique et large, encadrée d’une tribune jusqu’au transept, est couverte d’un lambris peint en anse de panier. Les voûtes du chœur et du transept en pierre sont recouvertes de peintures et de stucs.

L’énorme retable central (baroque roman) encadré d’ailes couronnées de balustres aux colonnes corinthiennes de marbre rouge veiné de blanc, est coiffé de volutes renversées couvertes de palmes dorées supportant un baldaquin qui abrite l’Agneau mystique entouré d’angelots. Il est étendu sur une croix et au-dessus, un ange tient le libre où se trouvent inscrites en lettres d’or les paroles : vidi agnum tamquam accisum. Le tableau central (classé) du peintre bordelais Laporte, figurant la lapidation de Saint Etienne, patron de la paroisse, se raccorde par une agrafe rocaille à une gloire qui la surmonte. Tableaux des ailes : Saint François de Sales (nord) et Saint Jean-François Régis (sud).

La chaire en marbre rouge et gris est richement ouvragée, comme le sont aussi les confessionnaux, le chemin de Croix, sur fond or et dans le baptistère, le tableau en stuc du baptême de Jésus par Jean Baptiste dans les eaux du Jourdain.

De hautes grilles de fer forgé séparent de la nef les chapelles du transept, décorées de deux retables à colonnes de marbre rouge encadrant un tableau et coiffées d’un lourd entablement. Retable sud : dédié à Saint Clément 1er, dont la présence s’explique par le patronage qu’il exerçait sur les bateliers, fort nombreux autrefois dans la paroisse.

Retable nord : dédié à la vierge, avec un tableau de l’Annonciation d’une grande beauté. A côté, un beau portrait de Sainte Radegonde, reine de France (520-587) fort populaire dans tout le Médoc où, d’après une tradition ancienne, elle aurait souvent séjourné.

Les vitraux, les lustres et leurs cristaux à facettes inondent l’église de lumière. En dernier, en 1892, une belle tribune sur piliers fut édifiée pour recevoir les orgues Wenner construites par le maître Maille et dont le buffet en bois de Nerva abrite une forêt de 884 tuvaux en vieil étain anglais.

Le presbytère

Ancien presbytère situé près de l’église paroissiale. Faisant face à la Gironde qu’il domine, ce bâtiment imposant fait partie du patrimoine de la commune.

Les calvaires

On compte dans le village de Saint-Estèphe 9 croix. Erigées pour la plupart dans la première moitié du XIXème siècle, ces croix  constituent aujourd’hui un intérêt pour l’histoire du village et font partie du patrimoine culturel et religieux.  Il s’agit d’un patrimoine fragile qui tend à disparaître d’où la nécessité de faire appel aux collectivités publiques et aux généreux donateurs pour entretenir e conserver ce patrimoine.

Quelle est la différence entre croix et calvaire?

Les mots sont synonymes et sont employés l’un pour l’autre. Cependant, la croix, symbole du christianisme, est l’assemblage d’un axe vertical appelé tige, fût ou poteau avec un axe horizontal appelé bras ou traverse. La croix est isolée de tout ornement qui l’entoure.
Le calvaire, quant à lui, rappelle davantage la scène du Golgotha, petite butte située hors de la ville de Jérusalem, où eut lieu la scène de la crucifixion. Le mot « Golgotha », qui signifie en araméen, le « lieu du crâne » correspond au mot latin « calvarius » qui a donné en français, le mot « calvaire ». Pour rappeler cette scène, la croix deviendra calvaire lorsqu’elle sera plantée dans un enclos mural ou végétal ou sur une élévation naturelle ou artificielle. Lorsque la croix est représentée avec les personnages de la Passion, comme Marie et Jean, qui traditionnellement se tiennent de chaque côté de la croix, l’appellation calvaire devient évidente.

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Les fontaines

Autrefois bien avant l’eau courante dans les foyers , les fontaines publiques étaient avec les puits et les cours d’eau les seuls lieux d’alimentation en eau potable.

 

Elles étaient souvent situées au centre d’une place et constituaient alors un lieu majeur de la sociabilité villageoise, un lieu d’échanges, de discussions et parfois de conflits, vers lequel convergeaient principalement les ménagères et les enfants, au moins deux fois par jour, le matin et le soir.
On trouvait également des fontaines et lavoirs dans chaque hameau suffisamment important en nombre d’habitants.

Le port de Saint-Estèphe et son peyrat

Un riche passé

Dès l’époque gallo-romaine, le fleuve a joué un rôle primordial dans l’histoire de Saint-Estèphe en permettant aux navires de toutes origines de venir s’approvisionner en produits locaux ou échanger des marchandises. Les nombreux cours d’eau, esteys et marais racontent aussi l’histoire de cette commune.
Pour faciliter les échanges commerciaux, des lieux de rendez-vous se créaient à des carrefours frontaliers accessibles par voie d’eau. C’était le cas du marais de Reysson qui réunissait plusieurs ports, ceux de Saint-Estèphe, Cadourne, Saint-Germain d’Estheuil et Vertheuil. Inventés par les Gaulois, repris par les Romains ces marchés-frontières au nombre d’une dizaine en Europe, situés en bordure de rivière sont souvent appelés ‘nouveau marché’ ou Noviamagus.

La légende de Noviamagus 

On sait qu’à cette époque galloromaine, une ville portuaire d’une importance égale à Burdigala existait : Noviamagus.
Beaucoup d’hypothèses ont été émises pour situer cette ville probablement engloutie par les eaux. Quelques spécialistes pensent que Saint-Estèphe serait en fait la prolongation de Noviamagus ou du moins serait englobée dans la même zone géographique. Son port n’aurait pas disparu mais se serait tout simplement envasé. Il est vrai que la découverte du site archéologique de Brion, proche de Saint-Estèphe, a révélé d’importantes constructions dans ce secteur. Les Romains auraient fait naître une nouvelle ville avec une activité commerciale et administrative intense avec théâtre et riches villas. Le site de Brion rappelle la richesse d’occupation que l’on trouve habituellement dans les grands centres urbains. Les restes d’un théâtre semi-circulaire d’environ 2000 places, aussi important que le Palais Gallien à Bordeaux en est la preuve. La partie sud du marais de Reysson qui se situe dans Saint-Estèphe est riche de trouvailles gallo-romaine. D’autres vestiges comme la découverte de la villa de Bois-Carré, près de Saint-Estèphe, située au bord du marais dans la commune de Saint-Yzans, constitue un témoignage précieux de ce que fut un grand domaine agricole. Les nombreux objets trouvés, tels la vaisselle en provenance d’Italie, les colliers de Belgique ou les différentes monnaies nous laissent deviner la place importante qu’occupaient l’activité commerciale et les échanges avec l’extérieur. Il est probable que cette zone d’activité fut Noviamagus mais cette dernière reste secrète et continue d’alimenter les légendes, à moins qu’elle ne réapparaisse du fleuve un jour de grande marée.

Un grand port dès le Moyen-Age 

En 1469, Louis XI interdit aux navigateurs anglais de remonter la Gironde au-delà de Saint-Estèphe au port de Notre-Dame-entre-deux Arcs. Grâce à cette heureuse décision politique, le port de Saint-Estèphe connut alors une prospérité qui n’est pas sans rappeler celle des temps gallo-romains puisque durant des années Saint-Estèphe remplaça le port de Bordeaux et pouvait, parait-il, accueillir jusqu’à 200 bateaux !. Le fleuve restait le moyen de transport le plus utilisé, plus fiable que la vieille route romaine de la Levade. Les bateliers et passeurs étaient nombreux à offrir leurs services.

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